L’histoire de la mine de l’Argentière à la Londe les Maures
Nichée entre mer et montagne, la charmante commune de la Londe les Maures est avant tout connue pour son vignoble et ses plages. Haut lieu de villégiature pendant la saison touristique, cette station balnéaire réputée de la Côte d’Azur abrite un endroit exceptionnel, vestige d’une “riche” et fascinante histoire : l’Argentière et sa mine, qui a donné son nom à ce lieu prisé et emblématique.
Son histoire remonte probablement au Moyen-Âge, où l’argent aurait été recherché. En 1875, un riche financier marseillais, Victor Roux, acquiert le Domaine des Bormettes et redécouvre la mine. Il relance l’activité et la mine de l’Argentière connaît alors une période florissante. A la fin du XIXème siècle, d’autres filons métallifères sont découverts sur la commune et celles de Bormes et de Collobrières. En 1897, une fonderie de plomb est créée, équipée de la plus longue cheminée-tunnel d’Europe, de près d’un kilomètre de long.
Venus essentiellement d’Italie, les mineurs affluent et contribuent à dessiner un village aux airs de corons. La population passe de près de 900 habitants à plus de 3 000 en l’espace de 20 ans. La Londe, qui fait alors partie de la commune d’Hyères, devient indépendante le 11 janvier 1901, date officielle de son détachement. L’expansion se poursuit quelques années encore au début du siècle dernier, avant que les filons ne s’épuisent et que les cours des métaux ne chutent brutalement. La productivité décline alors progressivement jusqu’en 1929. La mine est mise en sécurité au début des années 2000. Il ne reste aujourd’hui qu’un travers-banc de 90 mètres environ. Il est possible de la visiter sur demande auprès de l’Office de Tourisme Méditerranée Porte des Maures.
Le Domaine de l’Argentière prend place sur les anciens filons, au-dessus de la plage du même nom et se pare de plusieurs propriétés résidentielles prestigieuses. Il abrite une villa et une habitation d'époque, restées intactes, mais inaccessibles au public. L'habitation accueillait les bureaux administratifs et la cantine des mineurs. Quelques murs de l’usine de traitement du minerai ont résisté au temps et sont visibles depuis la plage. L’appontement utilisé par le secours maritime a été construit pour les besoins de la mine, et la jetée est bâtie sur un ancien embarcadère minier. Difficile toutefois d’imaginer de nos jours que ce lieu prisé des vacanciers et des baigneurs était au tournant des XIXème et XXème siècles un des plus grands gisements métallifères de France !
L’office de Tourisme Méditerranée Porte des Maures propose des visites guidées sur demande > mpmtourisme.com/patrimoine-culturel/mines-argentiere
Quelques visuels d'archives - copyright : Office de Tourisme Intercommunal - La Londe les Maures
